1ère conférence Rome 2012
Première Conférence de l’Association Internationale de Recherche en Didactique de l’Histoire et des Sciences Sociales – AIRDHSS
Rome, Sapienza Università di Roma
3 – 5 septembre 2012
Histoire et sciences sociales enseignées : réalisations et perspectives
L’objectif de la conférence est de rassembler les chercheurs attachés aux didactiques de l’histoire et des sciences sociales afin de discuter les réalisations et les perspectives de recherche relatives à leurs domaines.
L’occasion leur est ainsi offerte de soumettre à débat les travaux réalisés dans le domaine de la recherche en didactiques de l’histoire et des sciences sociales et de dégager les grandes lignes de leurs développements. La conférence se veut un lieu de dialogue entre les différentes traditions de recherche, de partage des expériences, de manière à pouvoir problématiser les relations et les lignes de démarcation au sein des différentes disciplines des sciences sociales et de leur enseignement. La conférence se veut aussi un lieu primordial de réflexion sur les finalités de l’AIRDHSS, nouvelle association internationale.
Un triple enjeu
Histoire et sciences sociales enseignées représentent dans le contexte actuel un triple enjeu : politique – social – culturel, épistémologique et empirique.
Politique, social et culturel, car ce sont des disciplines soumises à des déterminants non seulement internes –disciplinaires et scolaires– mais aussi externes –politiques, sociaux, culturels–. Ce sont des disciplines dont la structure et le contenu dépendent de choix politiques et idéologiques. Ces choix sont tributaires de discours dominants et font l’objet de pressions sociales parfois vives. Histoire et sciences sociales enseignées, dans les établissements primaires, secondaires et universitaires, font partie intégrante de la culture historique collective. Sérier les réalisations de la recherche, réfléchir à ses enjeux, les cerner pour les disciplines concernées, tel est le premier objectif de cette conférence.
Épistémologique, car didactiques de l’histoire et didactiques des sciences sociales répondent à une demande disciplinaire de prise en compte des différences et des similitudes entre schèmes, concepts, cadres de référence, principes, traditions de recherche, etc. Les systèmes éducatifs présentent dans maints pays une variété de structures originales. Chaque système repose sur ses propres options conceptuelles et méthodologiques au regard de l’histoire et des sciences sociales. Interroger ces conceptions, problématiser la place de chaque discipline enseignée, considérer leur systèmes de référence propres constitue le deuxième objectif de cette conférence
Empirique, car histoire et sciences sociales sont finalement marquées par des pratiques dont les modalités présentent de plus en plus d’intérêt pour la recherche didactique. La recherche attachée aux conceptions et aux représentations sociales des acteurs –élèves/étudiants et professeurs–, ces dernières touchant de manière signifiante les pratiques dans les classes, aussi bien que la recherche sur les pratiques en classe elles-mêmes, l’étude et le discours sur les connaissances disciplinaires, les compétences, les conceptualisations, autour de l’enseignement et de l’apprentissage, autour de la pensée et/ou de la conscience historique, peuvent susciter des échanges extrêmement enrichissants. Ouvrir un tel débat sur la base des données résultant des recherches empiriques récentes constitue donc le troisième objectif de cette conférence.
Trois axes
Trois axes se dessinent pour les communications.
Le premier, politique, cible la relation entre les disciplines enseignées et leur contexte social, culturel, mémoriel. Il ambitionne de faire le point sur les enjeux qui en résultent.
Le deuxième, épistémologique, interroge les relations entre l’histoire et les autres disciplines sociales enseignées. Il ambitionne de faire le point sur l’état des structures qui traduisent ces relations au niveau de l’enseignement.
Le troisième, empirique, vise les relations entre praxis éducative et connaissances disciplinaires. Il ambitionne d’examiner la distribution des places respectives de chacun de ces éléments dans l’école ou/et dans l’université.
Pour le comité scientifique de la Conférence,
Luigi Cajani, Sapienza Università di Roma